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Indre-et-Loire l'amiante retarde les réparations de toiture
- Par formation-prevention-amiante
- Le 05/01/2015
- Dans Actualités
Les dégâts de la grêle de juin 2013 et 2014 ne sont pas tous réparés : souvent, c’est la faute à l’amiante que l’on trouve dans certains types de toiture.
Il y a encore beaucoup de bâches sur les toitures : le passage des orages de grêle le 17 juin 2013 et le 9 juin 2014 n'a pas encore été effacé. Les raisons ne sont pas les mêmes quand il s'agit de toitures au centre-ville de Tours (lire ci-dessous), ou sur Ballan-Miré ou Tours-Nord.
Au centre-ville, pas de toiture en fibrociment qui contient de l'amiante, ce qui n'est pas le cas sur Ballan-Miré ou Tours-Nord où c'est la raison principale du retard dans les réparations. « Il y a plusieurs cas de figure », explique Romain Garraud, responsable commercial de l'entreprise de couverture SARL Bastard à Ballan-Miré. « S'il y a seulement quelques ardoises en fibrociment à changer, l'inspection du travail ferme les yeux et on le fait. Mais si c'est toute la toiture qu'il faut remanier, une entreprise de couverture n'a pas le droit d'y toucher, sauf si elle a l'agrément désamiantage. Passer outre pourrait être grave pour elle : l'inspection du travail pourrait obtenir sa fermeture ; ou même, si l'inspection du travail n'est pas au courant, le propriétaire du toit remanié qui ne pourrait présenter un certificat de désamiantage serait dans l'impossibilité de vendre son bien… »
" Cela nous a apporté beaucoup de travail "
Donc, il faut faire appel à des entreprises de désamiantage. Or il n'y en a que trois en Touraine et elles sont un peu débordées par la demande depuis l'orage du 9 juin dernier. « Je dois dire que le malheur des uns fait le bonheur des autres », concède Pierre Jahant, directeur d'Amiante 37, une des entreprises spécialisées dans le désamiantage. « Il faut être honnête, cela nous a apporté beaucoup de travail, même si, dans un premier temps, ça a généré aussi beaucoup de paperasse… Car la procédure est très entourée par l'administration : elle doit viser le plan de désamiantage avant qu'on puisse intervenir. Et puis dans notre type d'activité, on n'a pas le droit de faire appel à l'intérim ou aux CDD quand il y a un surcroît de travail. Tel que c'est, et à condition que la météo ne nous contrarie pas, on n'aura pas apuré la situation avant avril ou mai prochain. » Ce que confirme Romain Garraud. « Actuellement, j'ai encore 150 devis à établir suite à la grêle de juin dernier ! Et j'en suis à planifier des chantiers pour avril ou mai 2015… Je crois qu'on va mettre plus d'un an et demi pour absorber toutes les conséquences de l'orage. » Pour ne pas être dépendantes des entreprises de désamiantage, les entreprises de toiture sont plus nombreuses à demander leur agrément pour le désamiantage : « Nous sommes en cours d'agrément », confie Romain Garraud. « C'est très long : ça fait huit ans qu'on le demande », constate Christophe Druais, directeur de Crété Entreprise. Donc, de toute façon, les éventuels agréments ne suffiront pas à rattraper le retard. Tout juste cela aidera pour l'avenir. Rendez-vous au prochain orage…
http://www.formation-prevention-amiante.com/
Centre de formation en prévention du risque amiante sous-section 4 en Rhône-Alpes et sur toute la France.
Un procédé innovant pour rendre l'amiante inerte avec du lactosérum
- Par formation-prevention-amiante
- Le 05/11/2014
- Dans Actualités
Chemical Center, spin-off du département de chimie de l'Université de Bologne, a mis au point un procédé innovant capable non seulement de rendre l'amiante inerte, mais également de produire des matières premières commercialisables. La méthode fait interagir de l'amiante et du lactosérum et est composée de deux phases.
"La première est réalisée à température ambiante dans un réacteur en fibre de verre où sont placées une tonne d'amiante (amiante + ciment) et 10 tonnes de lactosérum. La réaction libère du CO2, produit de l'eau, et des ions calcium et des fibres d'amiante se déposent sur le fond", explique Giovanni Viola, directeur général de Chimical Center.
"Les fibres sont les protagonistes de la deuxième phase qui se déroule en quatre heures à une température de 150-180 degrés. Elle produit une solution d'ions métalliques récupérables par voie électrochimique et les phosphates, silicates et bactéries mortes sont utilisables comme engrais", ajoute Viola, intervenu à l'Italian Forum on Industrial Biotechnology and Bioeconomy (Ifib) qui s'est tenu récemment à Milan. Les solutions trouvées jusqu'ici pour se débarrasser de l'amiante n'étaient pas satisfaisantes. Les décharges, par exemple, ne résolvent pas le problème, mais se contentent de le reporter sur les générations à venir. Les méthodes thermiques basées sur la capacité à rendre inerte l'amiante à des températures élevées (le chrysotile, appelé amiante blanc, tend à se dénaturer à 500 - 600 ° C et à se cristalliser en forstérite à 820 ° C) sont coûteuses, libèrent des gaz polluants et ne peuvent être appliquées que dans les pays équipés de fours atteignant des températures élevées. De même, les processus physiques présentent plusieurs inconvénients: ils supposent l'utilisation de nombreux réactifs, tels que l'acide phosphorique, sulfurique, formique ou oxalique, et produisent des déchets difficiles à gérer.
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